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Anthropologie, génétique et peuplements
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André Langaney

Professeur honoraire

La diversité du monde animal, puis, plus tard, celle des humains et de leurs cultures, ont été à l’origine de mes motivations et questionnements scientifiques.

Dépt. de Génétique & Evolution
Laboratoire AGP
Quai Ernest-Ansermet 30
1205 Genève / Suisse
4-415
+41 22 379 69 68
andre.langaney@unige.ch

Ayant reçu une double formation en mathématiques et en biologie, j’ai eu la chance de participer, dès ses débuts, à l’aventure de l’introduction de l’informatique en biologie. Le nouvel outil permettait soudain une multitude de recherches en génétique des populations et en biométrie, qui n’étaient pas possibles auparavant.

Il permettait de gérer et utiliser les bases de données énormes apportées par la génétique moléculaire, puis par la génomique, de modéliser les mécanismes évolutifs dans les populations et la circulation des gènes dans les réseaux généalogiques ou phylétiques, d’exploiter statistiquement les données quantitatives en biométrie et épidémiologie.


L’application de ces méthodes à la diversité et à l’histoire des peuplements humains a inversé totalement les paradigmes de l’anthropologie « physique » en démontrant l’origine commune récente de l’ensemble des populations humaines actuelles, l’inconsistance génétique et biométrique des classifications raciales et une hétérogénéité si considérable de toutes les populations qu’elle rend toute modélisation « typologique » inadéquate.

Dans les mécanismes génétiques de l’évolution des êtres vivants, les modèles dits « neutralistes » expliquent l’essentiel de la diversité génétique au niveau moléculaire et amènent à repenser totalement une vision « ultra - darwinienne » qui voulait tout expliquer par la sélection naturelle et la compétition.

Cette vision dépassée prospère malheureusement encore, pour des raisons en grande partie idéologiques, en particulier dans le monde anglo – saxon et dans des disciplines peu averties des connaissances actuelles de génétique des populations sur les mécanismes de l’évolution. C’est ainsi qu’entre la zoologie, la psychologie et les sciences sociales se développent des pseudo – sciences comme la « sociobiologie » et la « psychologie évolutionniste », qui reposent sur des modèles théoriques inadéquats, dépassés ou grossièrement analogiques.

Ayant pratiqué l’enseignement dès le début de mon activité professionnelle, j’y ai pris un goût et un plaisir croissant et en ai fait un sujet de recherche des plus passionnants. Je m’y suis intéressé tant à la forme qu’à l’évaluation de l’enseignement pour laquelle l’université de Genève était un lieu d’excellence et offrait les meilleures collaborations. Au point de poursuivre bénévolement alors que rien ne m’y oblige depuis trois ans ! Mais comme il est bien connu que l’on apprend par la carotte ou le bâton, le plaisir ou la douleur, j’essaie d’éliminer la douleur afin que les enseignés trouvent autant de plaisir à l’activité que l’enseignant.

Une vie précédente avait fait de moi un homme de Musée, chargé de diffuser des connaissances scientifiques vers les scolaires et le grand public par des expositions et tous les autres médias possibles. Ce qui me conduisit à travailler avec la presse et les médias audiovisuels et à trouver des fonctions de communication correspondant à une vocation jadis étouffée par d’autres choix.

C’était aussi un sujet de recherche que d’essayer de faire passer une information scientifique correcte, en particulier sur les sujets de société par les médias de masse ou les plus éloignés de cette préoccupation. Ce qui m’amena à communiquer beaucoup sur l’histoire et la diversité des humains, la génétique, la biologie du comportement et l’éthique biomédicale et à utiliser les supports les plus éloignés du monde académique : presse généraliste et satyrique francophone, radio, livre destiné au grand public, bande dessinée, télévision, cinéma, blogs généralistes, sites internet, etc…

Et puis quand on communique dans des médias qui ne posent pas de frontière entre la science et le reste, on est bien sûr appelé à y développer, à titre privé, des vues et opinions personnels et ce que les scientifiques cachent souvent : leurs présupposés philosophiques et leurs motivations.

Quelques références de livres

  • Le sexe et l’innovation. Seuil 1987

  • Les Hommes. Armand Colin 1988

  • Le sauvage central. Chabaud 1991

  • Tous parents, tous différents (en collaboration). Dépt d’Anthropologie Univ. de Genève 1995

  • La plus belle histoire de l’Homme (en collaboration). Seuil 1998

  • La philosophie … biologique. Belin 1999

  • L’injustice racontée à ma fille. Plon 2000

  • La vie en rut (en collaboration). Editions de l'Enragé 2009

Quelques collaborations plus ou moins régulières, fréquentes et/ou récentes :

Le Courrier, http://www.alanganey.blog.tdg.ch , Siné Mensuel, RTS, Vigousse, TSR découverte,…

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